Le refuge Leniktan
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Magnesiium & Magnitude

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Message  magnesiium Ven 29 Avr - 13:41

Je vais faire en sorte de me présenter à vous tous grâce à une histoire. Tout le monde aime les histoires ! Elles permettront ainsi de me connaître chapitre par chapitre de façon ludique ! Je ne ferai l'impasse sur aucun sujet tout en préservant quand même quelques informations. N'hésitez pas à me demander de rajouter des trucs..

Chapitre I : Douce Enfance


Etant enfant, je n'avais aucune idée d'où je venais. Ce qu'on appelle "famille" se résumait à supposer à mon égard que mes parents existaient ou avaient existé. Mon seul lien affectif était un disciple sacrieur au coeur d'Or, bien plus agé que moi qui avait toujours été à mes côtés. Il ne voulu jamais me dire quand il m'avait accueillit, malgré ma curiosité. On vivait paisiblement dans un quartier brumeux de Brakmar. J'aime beaucoup encore me promener dans ses quartiers. Brakmar était notre ville. Elle l'est devenue après le carnage de la ville de Gisgoul, qui n'existe plus désormais. C'était une bien triste fin pour ce lieu qui a vu naître beaucoup de grands héros des temps anciens. Après le massacre en Gisgoul, les deux plus grandes villes du monde ont été les lieux de migration des habitants ainsi jetés sur les routes. Parmis ceux-ci, beaucoup pensaient trouver une bien meilleure existence dans ces métropoles. Hélas, l'afflux d'autant de gens n'était pas désirable, il était en effet impossible de construire ou trouver autant de maisons. Ce fut ceci qui força beaucoup de gens dont mon maître à dormir dans les rues insalubres. Les vols et meurtres étaient très en vogue à cette époque. Le sang des victimes était indélébile sur les murs des cités comme sur les murs de la défunte Gisgoul. Mon maître se battît vaillament à l'époque pour sortir des dangers des canivaux tout en me protégeant comme un père.
Il trouva une modeste maison de bijoutier dont l'achat le ruina. Pour ne pas succomber à la famine, il allait tous les jours dans les champs faucher diverses céréales au gré de ses trouvailles. Je l'accompagnais très souvent. Seulement ses efforts ne suffirent plus et il venait pour moi le temps de chercher un métier.
J'étais jeune, mais déterminée, je chercha tout d'abord à acquérir une formation d'alchimiste mais... je n'avais aucune culture des pouvoirs mystiques de telle ou telle ressource et des pouvoirs médicinaux de certaines plantes.
C'est en me reposant sous un énorme érable que je trouva mon aspiration. Mon choix était fait, j'allais devenir bûcheronne. J'appris toutes les ficelles de cette carrière auprès d'un maître. Il me fallut une semaine, cela se résumait à...
- Lundi : "Coupe des arbres" ;
- Mardi : "Coupe des arbres" ;
- Mercredi : "Coupe encore des arbres" ;
- Jeudi : "Tu en as marre de couper des arbres ? Bah continue quand même" ;
- Vendredi : "Coupe, coupe !" ;
- Samedi : "Je dois vraiment me répeter ?" ;
- Dimanche : "Pour ton dernier jour d'apprentissage tu as le droit ... de couper des arbres".

C'est plein d'échardes dans les doigts et les cheveux que j'eu enfin le droit de couper des arbres... (u_u) mais pour gagner quelques kamas.

Mon maître sacrieur s'inquiétait beaucoup de mon éducation. Il m'appris tout d'abord à lire et écrire puis à me défendre. Il arrivait parfois même à trouver des tissus censés, selon ses dires, affuter mon intelligence. Selon lui, un féca bête est un féca à l'article de la mort. Le gros Hic était que je ne comprennais rien à rien.. Il avait beau s'égosiller à tenter de m'apprendre des ruses de disciples fécas, je n'y arrivais jamais. Il alla même un jour chercher un milicien pour s'assurer que je n'étais pas disciple iop.. C'est pour dire..

Si les tentatives d'enseignements de ruses de mon maître étaient inefficaces, mes combats contre les vieux chafers près de la porte Est étaient plutôt satisfaisants... C'était le seul apprentissage qui donnaient des résultats ! Ceci énervait mon maître qui connaissait largement les théories de combat mais avait du mal à les recracher. Il était neophyte au service de notre cité mais préférait la bravoure de raisonner que celle de trancher net et discuter après.
Les attaques bontariennes étaient assez rares et mon maître assez solide pour ne pas succomber au combat.

Pourtant, l'avenir nous réservait une surprise de taille......


Dernière édition par Denda le Lun 9 Mai - 15:39, édité 1 fois (Raison : Correction orthographique (et si si, bûcheron a bien un féminin))
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Message  magnesiium Mer 4 Mai - 16:44

Chapitre II : Gloire, Grade et Argent

J'entame ici la période la plus bouleversante de ma periode inexperimentée, je pense que vous verrez ici de quel sujet il s'agit. Denda se régalera vu que j'en ai déjà parlé avec. Je tiens à dire à tous ceux qui vivent encore cette période que je n'ai rien contre celle-ci, mais elle aurait pu être emblématique si elle avait été mieux calculée. Bonne lecture à vous !

Les batailles entre les deux grandes cités du Monde s'étaient assagies depuis pas mal de temps. La vie s'écoulait comme le ruissellement d'une rivière calme et limpide. La Nature s'habillait de vives couleurs, se trémoussant sous les faibles brises qui parcourait ce monde sans jamais freiner. Le chant des oiseaux se faisait à nouveau entendre. On était au printemps.
Cette saison était un fait qui m'étonnait au plus haut point. Je vivais en Brakmar toute l'année, enfermée dans ses fortifications surplombées de tourelles sombres. la ville est constamment plongée dans les ténêbres. A partir d'automne, les paysages entre le centre de la ville et les champs d'Amakna ne sont pas contrastés. Mais lorsque la saison douce revient, le contraste est frappant et me plongeait dans de profondes réfléxions.
Cependant, mon maître décelait des lueurs sombres dans cette atmosphère guillerette. Il sentait que ce calme n'annonçait rien de bon. Je ne prêtais guère attention à ses remarques pessimistes.
Contre toutes mes attentes, l'horreur arriva très vite. En effet, lassés de mener une guerre sans jamais en voir la fin, les dirigeants militaires de Bonta trouvèrent un effroyable stratagème pour rendre leurs alignés plus cruels et avides de meurtres. Ils arrivèrent à marchander des corps contre de l'argent, une monnaie inventée spécifiquement pour cela, nommée Pévéton. Ainsi pour chaque brakmarien tué, l'assassin gagnait deux pévétons qui permettaient en grand nombre de s'offrir des présents assez luxueux. Cette monnaie était accompagnée de kamas et de gloire, sans compter les possibles élévation à des grades hiérarchiques supérieurs.
Cette nouvelle pratique eut un succés effroyable, rendant les recrues bien plus féroces et un afflux sans précédent d'inscription de néophytes. Pour parfaire la tactique auprès des illétrés et nuls en géographie, ils fabriquèrent des parchemins ensorcelés qui donnaient la position exacte de l'individu ciblé dans le monde. Les cibles n'avaient aucune chance d'échapper au meurtre ou à la mort.
Ce fut un massacre dans toute la région, les recrues bontariennes furent sans pitiés et n'épargnaient personne. La cité brakmarienne fut entourée de corps éventrés, d'ailes écarlates brisées.. Je n'osais plus mettre un doigt d'orteil dehors par peur ! Même en étant non-alignée, je frissonait en passant les portes de Brakmar. Mais ma sécurité n'était pas mon premier souci, au lieu de tuer des chafers, j'allais juste dératiser les égoûts insalubres.

Ma véritable source de stress, ma préocupation fondamentale était la probabilité que mon maître adoré soit blessé ou... tué...


Dernière édition par Denda le Lun 9 Mai - 15:46, édité 1 fois (Raison : Correction orthographique)
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Message  magnesiium Jeu 5 Mai - 22:24

Chapitre III : Le Choc


Ce chapitre m'a bien fait galérer, profitez de celui-ci. Pas facile d'écrire quelque chose de très fort quand vous êtes censée effectuer des calculs !

Le soleil se levait désormais tous les jours sur les lueurs pourpres des victimes ayant perdues leurs âmes pendant la nuit, sous les lames des guerriers bontariens. La ville elle-même semblait en deuil : plus aucun marchand ne s'égosillait dans les rues, même les animaux avaient fuis. Un silence inhabituel régnait désormais.
Je n'avais pas le sixième sens de mon maître sacrieur qui l'alertait des dangers sous peu, mais je sentais dans l'air une fébrilité anormale.

Mon maître revenait de plus en plus tard le soir, ce qui faisait monter la pression les soirs où je restais seule. Je taillais des bouts de bois en divers objets, avec à l'esprit cette question insoutenable : "est-ce qu'il va revenir vivant ce soir ?".
Et quand j'entendais la porte s'ouvrir au salon, je dévalais l'escalier et me jetait dans ses bras, rassurée. Je lui demandais des nouvelles du monde dehors, et ce qu'il me disait me terrifiait. Il me laissait m'endormir contre lui, comme si dans mon sommeil j'essayais de le protéger, mais je me réveillais toujours dans mon lit.

Cette situation ne dura guère longtemps. Un soir très tard, alors que je taillais un bout de bois en anneau, un grand fracas retentit un étage plus bas. Des cris se mélait au bruit de pas précipités :
" Pose le ici ! VITE ! Doucement, il perd beaucoup de sang...
- Attends ! La nappe ! Je peux tenter de lui faire un garrot ! "
Je descendis très très vite l'escalier, totalement apeurée. J'étais plus qu'à deux marches du salon et avais eu à peine le temps de me brûler la rétine avec la lumière flamboyante de la lanterne du salon lorsque ... CRAC ! le plancher usé craqua derrière moi. En une fraction de seconde, je fus violemment attirée vers le bruit ! Plaquée contre le corps de quelqu'un, sa main étouffa le cri de terreur que j'avais poussé. Je sentis la personne se pencher tout en me tenant fermement. Une voix masculine très douce murmura à mon oreille précipitamment :
" Ne cris pas, je t'en supplie, tu vas les attirer. Je ne te veux pas de mal, la vie de ton maître est en danger ! "

A ces mots, je faillis avoir une attaque. Mon maître était en danger. Une sensation horrible remonta de mes entrailles à ma gorge comme un poison. Je ne luttais plus contre l'inconnu qui me serrait pour ne pas voir la pièce entière. Une larme coula sur ma joue. L'individu sentit la larme liberée perler sur sa propre main. Il lança, la voix lourde à quelqu'un que je ne pouvais voir :
" Tu crois que c'est une bonne idée qu'elle le voit dans cet état ?
- On a pas le temps de débattre ! On a besoin de tout ce qui peut aider !" répondit une voix tremblante que je ne connaissais pas.
Peu à peu, il dessera son étreinte.

Alors très lentement, dans le silence, je pivota sur mes jambes qui menaçaient de vaciller et regarda la table du salon sur laquelle il était étendu. Immédiatement, j'eu l'impression de tomber dans le vide, à travers le plancher... La gorge nouée...


Dernière édition par Denda le Lun 9 Mai - 15:53, édité 1 fois (Raison : Correction orthographique)
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Message  magnesiium Lun 9 Mai - 19:27

Chapitre IV : Transfert et Rencontre


Commençons la semaine avec un assez gros chapitre conclut en maths encore. Mon maître allait-il mourir sous le génocide programmé par les forces bontariennes ? Qui étaient ces gens apparemment de notre côté ? Voici de quoi vous tenir en haleine quelques minutes encore.

Le temps s'était figé. Je ne voyais globalement rien des personnes et du décor autour de moi. J'étais devenue sourde également. Mon cerveau demeurait totalement vide. Seules les larmes coulaient, rien ne les retenaient. L'émotion paralysait tout mes nerfs, comme un poison.
Mon regard était fixé sur le bras très pâle et ensanglanté qui pendait vers le sol.
La personne qui m'avait immobilisée essuya mes larmes puis me poussa vers un coin de la pièce, éloigné de la table. Il me murmura d'une voix rauque :
" Il va s'en sortir, ne t'en fais pas. "
Ces mots me ramenèrent au présent. En levant les yeux, je m'aperçu qu'il y avait deux individus, apparemment disciples sacrieur. Ils échangèrent un regard et le premier murmura :
" Il faut tenter un transfert. "
Le second hocha la tête, l'air grave.

Devant mes yeux apeurés, les deux individus se placèrent de chaque côté de mon maître. Ils fixèrent intensément son corps dans un silence monastique. J'eu l'impression que leur état de concentration avancée absorbait des particules de la pièce. Tout à coup, je compris : leurs mains devenaient écarlates comme si le sang affluaient dans celles-ci.
Au bout d'un certain temps, ils sortirent chacun une lame de leurs poches. Ils levèrent celles ci très haut, faisant étinceler l'éclat de l'argent au dessus de leurs têtes. Soudain j'entendis un sifflement. En une fraction de seconde, les deux lames avaient fendu l'air dans un sifflement pour ne laisser qu'une trainée blanche éclatante dans l'athmosphère. Le métal trancha leurs chairs sur l'avant-bras et le poignet. Instinctivement, j'avais tourné la tête et fermé les yeux pour me protêger des éclaboussures mais je n'en sentis aucune.
L'éclat des lames était gravé dans ma rétine. Une lumière rouge filtrait par mes paupières. j'ouvris de quelques millimètres les yeux pour satisfaire mon besoin de savoir.
J'aperçue alors une sorte d'aura rougeâtre très chaude. Elle colorait la pièce de ses teintes chaudes, dressant des ombres allongées derrière chaque objet de la pièce. J'eu l'impression que la toucher me brûlerait. Elle entourait les trois sacrieurs. Ils avaient à présent tendus leurs avant-bras ensanglantés sur le corps inanimé.
L'aura s'intensifiait. Elle renvoyait plus de lumière qu'il n'y en ai eu dans Brakmar en une année. Aussi bizarrement que ça puisse paraître, je sentais en moi qu'elle ne représentait aucun danger. Je me reculais quand même par peur de brûlures.

La lumière se dissipa peu à peu. Les lueurs rougeâtres s'éclipsèrent et la pièce fut replongée dans ses tenêbres habituelles. La pièce perdit toute magie.
Le visage des sauveurs exprimaient une sorte de plaisir interdit. Ils déchirèrent un pan de leurs capes et soignèrent leurs plaies encore très fraîches. Ils étaient pâles mais peu importait.
Un toussotement discret avait retenu toute mon attention.

Je sentais mes jambes trembler sous le poids de l'émotion mais je me précipita tout de même vers la table où mon maître était couché. J'entendis sa respiration et mon coeur explosa de soulagement. L'air calme des personnes endormies demeurait sur son visage. Il ouvrit les yeux très doucement. Soudain il prit une grande inspiration, comme s'il avait passé un temps non mesurable sous l'eau.
Il se redressa violemment. Ses sauveurs se précipitèrent à ses côtés afin d'éviter qu'il ne perde équilibre et tomba. Ses traits se convulsèrent, il cria soudain, l'air terrorisé :
" Ils arrivent. "


Dernière édition par magnesiium le Mer 11 Mai - 21:02, édité 2 fois (Raison : Correction orthographique (Faut travailler en maths !))
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Message  magnesiium Mer 11 Mai - 22:01

Chapitre V : Hallucination et Fuite

Mon maître était enfin sauf mais son brutal passage dans l'autre monde ne l'avait-il pas rendu fou ? Et si, au lieu d'être une victime brutalisée, ne devenait-il pas le messager d'une nouvelle qui allait changer nos vies à jamais ?

- "Je te demande pardon ?" murmura le sacri, qui jusqu'alors n'avait rien dit.
En l'observant, je m'aperçu qu'il était plus grand que mon maître et aussi bien plus bronzé. J'en conclus qu'il ne restait pas souvent dans Brakmar où les rayons de soleil n'existaient pas. Il avait un grand air sérieux qui m'impressionnait. Ses vêtements étaient déchirés en quelques endroits mais il ne semblait pas être quelqu'un de très violent.
Mon maître luttait à présent pour s'arracher à l'étreinte de ses sauveurs qui l'immobilisaient. Il semblait sur le point de devenir fou. Je ne l'avais jamais vu comme ça auparavant.. Quelque chose clochait : mon maître ne montrait jamais ses peurs, ni ses sentiments.. Il protegeait au quotidien la ville sans jamais broncher.
Un danger qui le surpassait arrivait donc. Je lui murmura, en essayant de garder un visage impassible malgrès ma peur :
- "Quand arrivent-ils ..?"
Il s'immobilisa, et répondit la voix fébrile :
' "ce n'est pas une question d'heures, demain à l'aube, Brakmar sera un cimetière"

Les deux sacrieurs échangèrent un regard sombre lorsque soudain.. BAAAANG !
Un secousse ébranla la maison. Je fus propulsée à plat ventre sur un des sacris, mon maître tomba de la table et fut rattrapé in extremis par le sacrieur bronzé. Des poussières tombaient du plafond sur la pièce en cascade, lampe à l'huile s'éteignit..
- "quest ce que c'était ?!" hurla la voix d'un des sacrieurs.
- " C'est la grande porte ! Ils essaient de rentrer dans la ville ! haleta mon maître, il faut se cacher ! Un endroit sûr.. Il vont vider toutes les maisons.."

Je réfléchis à toute vitesse, où pourrais-je trouver un endroit sûr, que je sois la seule à connaître et dont les bontariens ignore l'accès ? L'idée jaillit dans mon esprit spontanément.
- "Venez, je sais où aller ! Ils ne nous chercheront pas si nous nous cachons dans les égoûts !"
Les sacrieurs échangèrent de longs regards à la fois sombres et sceptiques.
- "Magné, On a pas le temps d'aller voir les p'tites araknes agressives.. il faut se cacher et vite !" répliqua mon maître.
- "Bon déjà, je dératisais avec elles, les égoûts sont des labyrinthes et je connais tous les passages maintenant. Tu crois que les bontariens s'interessent aux égoûts toi ? Ou peut être que tu as mieux ?"
Il me lança un regard inquisiteur mais n'insista pas..

"Bon, pas de temps à perdre donc.. Nous on transporte le gros et toi, tu nous guides !" s'exclama le premier sacrieur, très nerveux. J'aquiesçais d'un signe de tête, je pris la cléde la maison et une lanterne. Soudain..

BAAAAANG.
Une seconde détonation, bien plus forte que la précédente fit trembler les fondations de la maison. Les deux sacrieurs sursautèrent et firent tomber mon mentor qui hurla de douleur.
- "oui oh ça va, sois content qu'on te porte toi, t'es pas lèger !" répliqua un des sacrieurs.
- "Bon sang, taisez vous ! Il faut se dépécher" dis-je en m'ennervant.
J'ouvris la porte prudemment. Des cris fusaient dans toute la rue.

Les habitants, piégés dans la ville, paniquaient et couraient dans toutes les directions. Parmis eux, je ne vis aucun danger. Cela pouvait même être bénéfique de mêler à la foule. Je sortis, les sacrieurs marchants derrière moi. J'avança d'un pas rapide vers le nord ouest de la ville. Les sacrieurs marchaient, le plus rapidement possible avec le poids de mon parent qui jetait des regards affolés dans toutes les directions. Les rues habituellement désertes étaient surpeuplées. Mes épaules se heurtaient à d'autres. Je progressais très difficilement, en me retournant toujours pour ne pas perdre de vue les disciples sacrieurs qui galeraient encore plus que moi. Lorsque soudain..
BAAAAANG.. CRAC..
La terre trembla et des tuiles tombèrent des toits des maisons. Les fissures volcaniques du sol s'écartèrent un peu plus, libérant des vapeurs de soufre asphyxiantes au dessus de nouvelles flaques de lave en fusion qui brûlaient bottes et pieds.
Cette fois, en plus des cris déchirants des femmes et enfants, j'entendis des cris bien plus inquiétants : les guerriers bontariens avaient enfoncés la porte et se ruaient dans la ville, des lames à la main et le regard meurtrier...

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Message  magnesiium Mar 17 Mai - 21:54

Chapitre VI : Isolement Sous la Guerre
Nos héros sont à présent au coeur de la guerre. La porte nord ayant cédée aux guerriers bontariens, les habitants de la ville volcanique sont pris au piège entre les chafers du cimetière et les lames tranchantes des bontariens. Reste à savoir si nos personnages atteindront les égoûts et si ceux ci se révéleront être un salut

Ce fut la débandade, les gens couraient de partout, hurlants de peur, se barricadant dans leurs maisons ou cherchant un endroit où se terrer. Beaucoup appellaient des êtres chers, noyés dans la foule.
Les guerriers bontariens progressaient très vite, à coups de lames, deshonorant le symbole ailé de leurs dos.
Je me fraya un chemin dans la foule, portée par l'angoisse et la panique. Mes compagnons d'infortune progressaient assez vite malgrès le fardeau que faisait mon maître. leurs visage reflétaient la même terreur que je sentais naître en moi.
Je vis enfin l'entrée des égoûts. Je me précipita sur l'ouverture. Les disciples sacrieurs vinrent très vite près de l'entrée. Je laissa les autres passer avant moi. Les sacrieur bronzé sauta dans l'ouverture. L'autre regarda mon maître, s'interrongeant comment le glisser dans l'ouverture sans le blesser.
Le grondement de la foule se fit intense, les assassins se rapprochaient très vite. Le sacrieur prit peur. Il prit mon maître et le jeta sans cérémonie dans l'ouverture. Il me prit ensuite dans ses bras et sauta.

- "AIIIIIIE" hurla la voix de mon maître.
- "oui désolé, on a pas eu le temps d'aller te chercher matelas et oreillers..." marmonna le sacri qui lacha l'étreinte qu'il me faisait subir. Je me releva péniblement. Ma lampe s'était brisée dans la chute.
Le sacri bronzé, qui cachait son sourire devant nos chutes, ferma l'entrée des égoûts.
Le lieu était sombre et malhodorant. Je sentais une eau gluante s'infiltrer dans mes bottes. Mes mains frôlaient des toiles d'arknés. Je sortis d'une de mes poches un bâton en bois. Derrière moi, un des sacris trébucha. J'essaya d'enflammer le bâton. Je ne réussi qu'au dixième sort.

L'endroit était desert. On avança, les pieds pataugeants dans l'eau verdâtre. Mon maître murmura :
- "par où allons nous ?"
- "chut, ça résonne ici.. Je connais un passage secret qui nous mène vers l'Est, dans le cimetière. Je crois que c'est une acienne mine. Les rats y résident maintenant." répondis-je.
On progressait lentement. L'endroit était sale. C'était étrangement désert et silencieux. Je pensa que les rats avaient dû fuir en ressentant les dangers prochains, à l'image des rats fuyant les navires qui allaient couler.

Quelque chose frôla ma jambe et grimpa le long de celle ci. Je réprima un cri, glissa et tomba, les fesses dans l'eau. La forme grimpa dans mon dos et vint sur mon épaule. Je compris soudain. C'était une minuscule arakné. J'eu un grand sourire.
- "Lache cette bestiole ! Elle va te piquer !" paniqua le sacrieur bronzé.
- "Mais non ! Elle est dressée. Ce n'est pas du tout une menace, bien au contraire.."
Je regarda la petite bête trembler et la pris dans ma main.
- "S'il te plait, petit animal, montre moi le chemin vers le cimetière.." dis-je doucement vers la paume de ma main.

Aussitôt, elle tissa une longue toile, sauta de ma main et descendit le long du fil vers le mur. Elle couru sur celui ci, nous indiquant le chemin. Les sacrieurs se regardaient, l'air idiot. C'est vrai que quand on pense que les monstres ne sont bons qu'à manger ou à tuer, cette situation doit choquer...

Je m'immobilisa soudain, l'eau sale des égoûts m'intriga. Les sacrieurs s'arrêtèrent également, le souffle coupé. L'eau verdâtre des égoûts devenait fluide et étrangement pourpre. Du sang s'écoulait.
- "Oh mon dieu.. Le génocide a commencé..." murmura mon maître. Ecoeurée, je vomis.
Des centaines de litres de sang de brakmariens se deversaient dans les égoûts. Choqués, on couru, suivant du regard l'animal.

Elle nous conduisit devant l'entrée béante et sombre de la mine. Son aspect ne nous rassurait pas. La torche à la main, nous nous engagions dans le tunnel.
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Message  magnesiium Mer 18 Mai - 23:06

Chapitre VII : Le Mort Silencieux

Je ne pensais pas, au début en écrivant le 1er chapitre, arriver à faire un 7ème chapitre.. C'est énorme ! Je prend beaucoup de plaisir à écrire ces événements. Il sont toujours basés sur un fait du passé, même si ce n'est que symboliquement. Certains ne peuvent en effet être associés au côté RP de ce récit.. J'espère que vous appreciez de lire ceci autant que j'apprecie l'écrire. Bref.
Nos petits héros sont maintenant sur le point de découvrir une ancienne mine, censée les conduire vers le salut. Croyez moi, recouvrir leur liberté leur sera bien long.


La clarté de la flamme que je tenais fut mille fois reflétée et nous éblouis. Une fois habitué à la luminosité, on ouvrit des bouches béates. La p'tite arakné, fuyant la lumière, vient se cacher dans la poche de mon tee shirt.
Les parois de la mine désaffectée étaient rugueuses et incrustées de minerai doré. Leurs éclats vifs aveuglaient nos yeux.
- "Waho ! On peut vite devenir riches ici.." lança le sacrieur bronzé.
- "N'y touchez pas ! L'or et cette roche pèsent lourd et nous devons fuir.. Pas nous enrichir! ça nous ralent.. TOI ! Pose ça !" cria mon maître au sacrieur qui me protegeait. Il avait déjà commencé à gratter les parois.
Le tunnel n'était pas très long. Je marcha jusqu'au fond.
- "Oh mon dieu ! Le tunnel est bouché......" marmonna mon maître.
- "Bon que faire.. Je ne pense pas que l'on puisse déplacer ces pierres.." dis-je.
- "Nous ne pouvons ni repartir, ni dégager le passage.. Nous n'avons plus qu'à attendre la fin de la guerre ici." conclut le sacrieur bronzé.
Je m'assis sur le sol rocailleux. J'étais trempée et je frissonais malgrès la température élevée de Brakmar. Les deux sacrieurs posèrent mon maître et s'assirent également.
Je regarda le sacrieur bronzé, assis en face de moi, qui restait pensif. La question franchit mes lèvres malgrès moi :
- "comment t'appelles-tu ?"
Un peu surpris, il me répondit :
- "euh Silent-Die. Dans ma langue, ça signifie le mort silencieux".
- "Dans ta langue ? Mais d'où viens tu ?"
- "Je viens d'Otomaï. Toute ma famille vient de la bas.."
- "Raconte moi !". Je mourai d'envie d'en savoir plus, et je sentais que je n'étais pas la seule. Mon maître s'était redressé, fixant Silent-Die. L'autre sacri observait celui ci, avec un leger froncement de sourcil.
- "Et bien, la vie est différente la bàs.. Du moins ce que je me souviens. Bonta a conquit toute l'île. Avant les gens y étaient bons. Il n'y avait pas ce que vous appellez 'kamas' ni cette tendance perfectionniste envers les équipements. Sans monnaie, les gens étaient généreux, toujours souriants et se rendaient service mutuellement. Tout le monde mangeait à sa faim, la nature était très généreuse envers nous. Tout un système vertueux s'était mis en place."
Je demanda, avide de connaître la suite :
- "avant ? Et maintenant alors ?"
- "Bonta a conquit toute l'île, soit disant pour nous "éduquer". En verité, ils nous ont pillé et envoyé à l'armée.."

Le second Sacri se leva violemment et pointa un index sur Silent-Die. Il était furieux. Sa voix gronda :
- "Je le savais, tu n'es pas des nôtres ! Tu es un infâme bontarien !".
Je resta scandalisée d'entendre ces mots. Je murmura, la voix sombre à celui ci :
- "S'il avait voulu nous tuer, il aurait eu 20 fois l'occasion. Regarde, il n'a pas d'ailes !"
Silent reprit :
- "Je ne le suis plus, je n'obéis à personne. Je suis libre. Les bontariens m'avaient réduis à l'esclavage dans leur armée. J'ai arraché mes ailes et j'ai deserté. Je ne me considère plus que comme un digne originaire d'Otomaï. Tout mon être se souvient de mes origines. J'ai même conservé les armes que j'ai confectionné en devenant adulte la bas".
Le sacrieur pâle s'était assit en tailleur, rassuré. Toujours aussi curieuse, je demanda :
- "Que faisais tu à Brakmar, Silent-Die ?"
- "appelle moi Silent, tout simplement. Je viens depuis peu dans Brakmar pour récolter des minéraux de lave. Il n'en existe nulle part ailleurs. J'aspire à devenir maître alchimiste. J'ai un coin favori ici, il est un peu plus haut, vers la porte nord. C'est justemment la bas que j'ai trouvé ton maître, blessé de part en part. Quelqu'un l'avait neutralisé, ça ne ressemblait pas à une attaque d'un quelconque monstre. J'ai tenté de le réveiller."
Mon maître restait silencieux. Il était blanc comme un jeune boufton et regardait ses mains. Il murmura, la voix tremblante :
- "Je ne me souviens de rien.."
Son regard était absent, lointain. Il ajouta :
- "je me souviens juste de la table.. De mon réveil. Je savais qu'ils arrivaient.. Mais que m'est-il arrivé.."
Silent s'adressa directement à lui, doucement :
- "j'ai réussi à te trainer jusqu'aux remparts nord. J'ai eu beaucoup de mal à te sortir du coma. Tu m'as murmuré ton adresse. Mais tu étais trop lourd pour moi, donc j'ai lancé un appel dans les canaux secrets Brakmariens".
- "Et j'ai répondu à cet appel.." termina l'autre sacri.

Le visage de Silent se plongea dans l'ombre. Il marmonna avec une voix :
- "A partir de ce geste, pourtant humain, je suis maintenant en danger. J'ai fais ce qu'aucun bontarien ou brakmarien ne pourrait faire : aider son prochain sans le juger de ses ailes. Il n'y a pas de logique ni de valeur juste dans ce monde.. j'ai accomplis un geste unique et je risque d'en mourir..."

On le regardait, génés et admiratifs à la fois. Pudique, il se cachait derrière ses cheveux noirs.
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Message  magnesiium Sam 21 Mai - 22:59

Chapitre VIII : Timidité Ironique


Coincés sous la ville fulminante, nos héros doivent faire face à une des pires épreuves : attendre la fin du massacre de leurs confrères qui a lieu au dessus de leurs têtes. L'attente leur permettra de se connaître tout en essayant de ne pas succomber à la terreur infligées par les images qui surgissent dans leurs esprits.

- "Et si on devait rester ici une semaine ? Comment allons nous manger ?" demanda mon maître d'une voix faible.
Je n'osais pas répondre. Je lançais machinalement un caillou vers mes bottes souillées. Le sacri dont on ignorait tout eut un rictus :
- "Au pire, on aura qu'à te manger..".
On leva tous la tête, méfiants. Devant nos regards, il ajouta :
- "Je plaisante, vous m'imaginez le manger sérieux ? Je pourrai m'empoisonner, suis pas con ..!"

Le mince bout de bois que j'avais enflammé se consumait très vite. On se retrouva dans une semi-obscurité. Les murs étincellaient de mille éclats. On aurait cru voir des étoiles sur le mur sombre. La petite arakné qui se cachait dns mon tee shirt sortit, profitant de la pénombre.
Elle se mit à courir après les cailloux que je lançais. Elle me les ramenait, à la manière d'un animal de compagnie, devant mon air abruti.
- "S'il te plait, n'envoies pas trop les pierres par ici..." murmura le sacrieur que je ne connaissais pas, très pâle.
- "Ne me dis pas que tu as peur de l'arakné ?" répondis-je avec un léger sourire moqueur.
Il marmonna ce qui ressemblait à un "non non, c'est ça..".
La curiosité me poussait à lancer la conversation :
- "Comment t'appelles-tu ?"
Il leva la tête. Ses cheveux bruns glissèrent sur son beau visage. Il eut un sourire fuyant et me répondit :
- "Tu peux m'appeller Lawly"
- "Merci de nous avoir sauvé moi et mon maître, Lawly.."
- "Ce n'est rien, ne t'en fais pas.."
Il regarda ses genoux, en position foetale. Après le discours de Silent, il sentait que c'était son tour. Une lueur étrange remuait au fond de ses yeux noisettes mais ses lèvres restaient immobiles. Il évitait soigneusement mon regard. Un aura étrange émanait de lui.
Je l'observais.
Silent s'était accroupit, la tête appuyée contre le mur. Il semblait plongé dans une profonde réflexion. Mon maître était endormi. Il marmonnait dans son sommeil.
J'avais peur de m'endormir, peur qu'un bontarien armé jusqu'aux dents arrive jusqu'à nous, peur de rêver du massacre qui se déroulait au dessus de nos têtes.

Des cris terrifiants nous parvennaient parfois. Les plaintes des victimes étaient horribles, affolantes. Nous ne pouvions ne pas les écouter, elles résonnaient au fond de nous, dans nos chairs, les glaçants au passage. Je cachais quelques larmes auprès des autres sacrieurs. Je ne pensais pas pouvoir être consolée un jour de ce drâme. Je tremblais et frissonais.
Epuisée, je m'endormis sur l'épaule d'un des sacrieurs.
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Message  magnesiium Jeu 26 Mai - 14:51

Chapitre IX : La Ruée Vers l'Air

Je suis bien désolée de poster ce nouveau chapitre un peu tard. En réalité j'avais prévu d'en poster deux cette semaine mais quelques soucis IRL m'en ont empêché donc j'en ai profité pour améliorer celui ci et le prochain qui arrivera probablement ce week end. Je vous écris depuis mon lycée, faute d'internet à mon nouveau domicile. Sur ce, bonne lecture !

Une nuit était passée environ. Nous n'avions aucune conception du temps dans la mine. Mon maître me réveilla doucement. Lorsque j'ouvris les yeux, je ne compris pas où j'étais. Après un petit moment, tout me revint : la blessure de Cendre, la fuite, les assassins, les égouts...
J'étais allongée sur le sol dur et inégal. La jambe de Silent m'avait servie d'oreiller et j'eu l'impression que ma joue en avait pris la forme.
Je m'étira et me leva. Une poussière dorée fine tomba en cascade de mon tee shirt et ma jupe. La petite arakné qui s'était logée dans la toile au dessus de ma tête tissa un long fil. Elle descendit le long de celui ci, le rompit et sauta vivement sur mon épaule. La faim faisait gronder mon estomac.
Mon maître s'agenouilla et secoua Lawly pour le réveiller. Je pris exemple et réveilla doucement Silent. Il se leva aussitôt, vif et énergique.
Par contraste, Lawly marmonna et se tourna pour ne pas être réveillé. Agacé, mon maître finit par lui tirer une oreille.
Après un grand cri de douleur, il s'étira et s'assit en tailleur. Il frotta ses yeux et regarda 30° à côté de chacun de nous.
« les cris et les coups ont cessés » murmura Silent.
- "il faut y aller .." répondit mon maître.
- "Tu penses qu'ils laisseraient des gardes ou des assassins pour achever de possibles rescapés ..?" demanda Silent à Lawly.
- "AHAH ! Tu surestimes Bonta.. Pour eux, en ce moment, ils ont gagnés. Tout simplement car ils ont tués une grande majorité de la population..Ils se fichent de laisser quelques rescapés car maintenant on ne représente plus une menace."
Je déglutis avec difficultés, puis marmonna :
- "Le pire, c'est qu'ils ont raison".

Le chemin du retour dut plus rapide. Chacun restait absorbé dans ses pensées, le visage tendu. L'eau des égouts était d'un rouge profond. On ne la regardait pas, de peur et de dégoût.
On arriva plus vite que je ne le pensais possible devant la bouche d'égout. Nos regards se croisèrent simultanément. La même sensation d'appréhension se reflétait sur nos visages.
Silent poussa la trappe délicatement, centimètre par centimètre, d'un air déterminé et anxieux. Des rayons lumineux pénétraient dans la pièce à mesure qu'il poussait la trappe. Il s'arrêta lorsque l'ouverture permettait à un corps de passer. Il était méfiant.
Mon arakné bondit sur l'échelle et sortit. On attendit dans un silence total. La peur nous pétrifiait et la pièce sombre semblait se refroidir chaque minute d'attente.
Au bout d'un petit moment, l'arakné revient tranquillement et se mit à nous inviter à sortir avec deux de ses pattes.
Lawly sortit le premier, mon maître le suivit quelques secondes après. Silent également, ses chevilles minces disparaissant dans un mouvement fluide de sa cape.
Je frémis. J'appréhendais de monter à l'échelle à mon tour. Je me fis une raison et grimpa, les dents serrées. Je resta bouche bée une fois à l'air libre. Les larmes coulèrent seules à nouveau.

Brakmar était détruite. Les maisons étaient éventrées, brûlées. Les statues étaient en morceaux. Sur le sol où le sang s'étalait en de grandes tâches de couleurs sombres. Les pavés et les murs étaient devenus les supports de l'histoire du carnage, écrite en violents coups de métal et en projection sanguine. C'était le matin et la brume s'élevait au dessus du sol, à la fois rougeâtre et brune. Elle laissait distinguer par contraste les corps gisants sur le sol. Il y en avait tous les mètres.. Mutilés, gardant les positions accablantes dans lesquelles la vie avait quitté son enveloppe charnelle.
Mon maître tourna la tête. Je cru voir une larme tomber de sa joue très blanche. Il murmura d'une voix sourde :
- "Gisgoul.. Puis Brakmar.."
Lawly restait droit, les yeux vides. Son expression était incalculable. Ce spectacle effroyable semblait l'hypnotiser.
Silent murmura d'une voix rauque :
- "Venez, il faut y aller.. Faut pas trainer.."
Il prit chacune des épaules des sacrieurs dans une main, les fit pivoter pour les arracher à la vue du désastre et leur murmura, d'une voix pressante :
- "Allez sil vous plait.. C'est le moment, il faut y aller.. On risque la mort ici."
Ils acquiescèrent d'un signe de tête, le visage blafard, regardant leurs pieds.

Mon maître commença à boiter, regardant droit devant lui. Silent et moi le suivirent. Lawly jeta un dernier regard incalculable vers les corps entassés et suivit le mouvement. Aucun de nous ne parlait. La parole des morts nous touchait. Elle glaçait nos chairs à chaque pas, se dirigeant vers nos entrailles. Elle s'exprimait dans le silence et faisait remuer mon âme. J'avançais d'un pas décidé, contrôlé, contradictoire à la volonté de mon esprit qui semblait s'agiter dans mes viscères comme un oiseau affolé dans une cage.

Les images du massacre se gravaient malgré moi dans ma mémoire, au fur et à mesure que l'on avançait vers la sortie de la ville au nord.
Mon regard se réveilla à la sortie de la ville. Les landes Sidimotes s'étendaient à perte de vue devant nous. Les arbres sombres et la terre grise étaient parsemés de flêches et de sang.

Nous sortions là où le génocide avait commencé.
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Message  magnesiium Mar 7 Juin - 21:01

Chapitre X : Origines et Originale


Un petit chapitre que je vous fais partager entre deux révisions pour mon bac à sable.. Je ne veux pas vous defidéliser pour autant, donc dès que j'ai un moment, je griffonne ! BREF, bonne lecture !

On se retrouvait maintenant devant le paysage lunaire des landes Sidimotes. Parsemées de flèches et des traces de pas des centaines de guerriers assassins. Nous avions le même sentiment en nos âmes : nous étions orphelins de ville. Nos vies précédentes semblaient être d'une autre époque, comme rêvées. Mes larmes, séchées par la température de Brakmar, tiraillaient la peau de mon visage. Nous suivions mon maître. Le regard vide, il marchait d'un pas rigide droit devant lui. J'essayais de sonder son visage très pâle, maladif même, en espérant trouver des réponses à mes questions muettes. Il restait imperturbable.
Silent brisa le silence pesant :
- "Cendre.. où vas tu .??"
Mon maître ne répondit pas. Il semblait hors du monde, traçant sa route sans tenir compte de nous. On le suivait machinalement. Nous n'avions plus aucun lieu à rejoindre personnellement.
On marcha longuement à travers le paysage lugubre, les pieds douloureux. Lawly, plus pâle encore, semblait muet et absent. Son regard d'habitude plein de vie semblait éteint..
Nous étions abattus moralement et physiquement.
On arriva devant une gigantesque tour très glauque. Elle était plus haute et sombre que les plus grandes maisons de Brakmar. Des crânes humains ornaient ses parois ténébreuses. Ses vitraux noirs représentaient des regards machiavéliques malgré la poussière. Une immense statue représentait un être, drapé et encapuchonné, les bras écartés. Ses bras tendus se terminaient par des poings squelettiques qui serraient des dagues aiguisées, pointées vers le bas. Le lieu semblait baigné d'une aura maléfique.
Mon maître s'arrêta net. Obnubilée par la tour, le nez en l'air, je lui rentra dedans de plein fouet. Secouant la tête, j'observa que les sacrieurs, les yeux rivés vers la tour, semblaient fascinés. Mon maître se tourna vers nous et lança, la voix rauque :
- "Je pense pas qu'il y ai un toit ailleurs.. Restons ici".
Les sacrieurs, du haut de leurs muscles, acquiescèrent d'un signe de tête, le visage neutre. Je frissonnais à la vue de la tour.. Les voyant entrer, je les suivis.
L'intérieur n'était guerre plus rassurant. La même statue agrandie ornait le mur d'en face, sur toute sa largeur. Deux squelettes accroupis reposaient à ses côtés, leurs longs doigts reposants sur leurs épaules. Les murs étaient ornés d’imposantes colonnes soutenant des torches. Un escalier miteux s’enfonçait dans le sol dans un coin.
Silent et moi échangèrent le même regard sombre. L’endroit ne semblait pas être le lieu propice pour se réfugier d’une menace. Lawly explorait du regard le haut plafond et les colonnes. Il lança :
- « dîtes, on devrait rester groupés.. Pas réconfortant ce lieu.. Et pourtant je viens de Brakmar. »
Mon maître, toujours silencieux, s’assit sur le sol, entre deux crânes. Silent et moi balayèrent les poussières du sol et nous assirent nerveusement.
Lawly marcha d’un pas serein vers la statue et leva la tête. Après un sourire narquois, il se retourna vers nous. Il rajouta avec un sourire bête :
- « hey sérieux, il me dit quelque chose cet endroit ! »
Mon maître ouvra la bouche pour la première fois depuis qu’on était sortit de Brakmar :
- « On est à Gisgoul.. ‘fin, ce qu’il en reste. »
J’ouvris de grands yeux. On était à l’endroit où mon maître m’avait recueillit. Impulsivement, je regarda mon maître droit dans les yeux. Je demanda, d’une voix rendue forte sous la surprise :
- « Cendre ! C’est ici que..  Que tu m’as trouvée ?! »
Ils levèrent la tête vers moi. Mon maître prit un air bizarre et répondit :
- « Oui. Tu étais un bébé. »
- « Mes parents.. Tu as vu mes parents ? »
- « Je ne les ai jamais connus. Tout ce que je sais, c’est que tu es une fécatte.. Je ne pouvais pas te laisser mourir.. »
Silent et Lawly nous regardaient à tour de rôle, la bouche ouverte.
Lawly me regarda, droit dans les yeux, très intensément et murmura :
-  « Tu.. Tu ne connais pas tes origines ? Comment as-tu pu apprendre à manier la magie féca ?! Normalement c’est de père en fils et de mère en fille que.. »
Cendre lui lança un regard noir qui le fit diminuer de volume pour se taire complètement.
- « Tu crois qu’elle maîtrise ses sorts ? Elle ne connait pas tous les sort qu’elle possède à cause de tout cela. Elle n’a jamais appris à se battre comme un féca ni prié sa déesse. »
Je blottis mes genoux contre moi et plongea ma tête dans mes bras. Je comprenais maintenant pourquoi j’étais nulle au combat. J’étais une paria.
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Message  magnesiium Jeu 14 Juil - 15:52

Chapitre XI : SC


Un court chapitre avant de partir en vacances, rien que pour vos beaux yeux. Je vous souhaite de l'aprecier et n'hesitez pas à me MP si problème. Bonnes vacances à vous tous !

J’étais détruite. Je n’avais plus de domicile, plus de famille et on venait de m’annoncer que je ne maîtriserai jamais parfaitement la magie. Je restais clouée contre le mur glacé et rugueux, la tête dans les bras.
Pendant ce temps, les sacrieurs partageaient leurs idées pessimistes sur le futur. Leurs voix étaient fébriles et me parvenaient difficilement.
- « C’est horrible, que vont devenir les Brakmariens qui ont pu survivre ? » demanda Silent, anxieux.
- « Ils vont sûrement se planquer comme nous.. Ou s’arracher les ailes et essayer de mener une vie amaknéénne.. » répondit mon maître, incertain.
- « Ou aller grossir les rangs de Bonta.. » lança amèrement Lawly.
Ils échangèrent des regards sombres. L'idée que certains rejoignent l'alignement ennemi nous effrayaient. Mon maître tapa brutalement du poing sur un crâne posé sur le sol à côté de lui. De colère, le crâne vola en éclat.
- « Merde à la fin ! Y en a marre de ce règne de la terreur ! » hurla-t-il.
Je sursauta de surprise. Silent et Lawly échangèrent un regard.
- « Cons de bontariens ! Y en a plein le dos de leur pseudo domination !! Ils se croient tout permis ! Conquête de territoire, commerce et tout ! » continua-t-il.
Lawly et Silent echangèrent un regard surpris mais compréhensif. Ils sentaient le même sentiment de rebellion et de tristesse au fond de leurs âmes.
- « Et qui paient les caprices de leurs cons de dirigeants qui ne descendent même pas sur les champs de bataille ?! C’est nous ! Il faut que l’on réagisse ! Il faudrait redonner un foyer aux Brakmariens ! Fonder une guilde ..! » cria violemment mon maître.
- « Ouaiiiiis ! » hurlèrent Lawly et Silent en chœur, les sourcils froncés.
- « On va créer une guilde ! On aidera les gens,, peu importe qui ils sont, quels âges ils ont ou quel dieu ils prient ! » cria-t-il, déchaîné.
- « Ouaiiiiiiiiiiiiiis ! » répétèrent-ils.
- « Et on se défendra tous ensemble contre ces tafioles de volailles ! »
- « OUAIIIIIIIIIS ! » rugirent-ils.
- « Et on se cotisera tous ensemble ! »
- « Ou.. Oulà.. Quoi ?! » balbutièrent Silent et Lawly, le poing immobile dans l’air.

Après un petit moment de silence où tous trois revenaient sur terre, Silent murmura d’un ton perplexe :
- « Mais euh.. Comment qu’on va recruter ? Puis je ne sais pas pour vous mais je n’ai plus d’armes, ni rien.. ».
Lawly se crispa puis répondit :
- « La ville idéale serait Astrub.. Masse de Brakmariens devraient s’y être réfugiés, mais les habitants sont.. débiles.».
Silent et mon maître acquiescèrent d’un signe de tête.
Je ne comprenais pas. Allaient ils prendre la route sans moi ? Qu’allais je devenir ? Je lança un regard terrorisé vers mon maître. L’inquiétude naissante dans mon regard le fit sourire. Il me lança :
- « Mais oui, toi aussi tu viens, voyons ! Tu crois vraiment que je te laisserais ici ..?»

On partit dès que l’aurore fit ses premières apparitions. L’air glacé nous rafraîchit le long du périple. On traversa les landes Sidimotes, laissant leurs paysages lugubres derrière nous, vers le Nord-est. La traversée ne prit que quelques heures. J'imaginais cette nouvelle ville bien plus lointaine, d'après les récits que j'avais ouï. C'est avec des pieds echauffés et le souffle court que l'on arriva. Ici régnaient des étendues d’herbe verte émeraude, où flottait au grès du vent des fleurs multicolores et des buissons luxuriants. Le ciel bleu me laissait perplexe. Ce paysage éclatant s'imprimait dans ma rétine, comme immortalisé dans ma mémoire.
Ayant vécue au milieu de vapeurs de soufre noires, je n’avais jamais vu la véritable couleur du monde. C’est au milieu de toutes ces découvertes que je vis pour la première fois Astrub.
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Message  magnesiium Mar 20 Sep - 20:15

Chapitre XII : Premiers pas


Je reprend aujourd'hui la suite de mes aventures, synchro avec la disparition de l'été, en esperant vous changer les idées quelques minutes.. Bonne rentrée à tous !

Les remparts étaient constitués de pierres blanches, taillées asymétriquements. Le lierre s'étirait sur celles ci. L'herbe verte s'étendait tout autour, grouillante d'animaux. La cité semblait plus petite que la défunte Brâkmar. Nos regards se dirigèrent instantanément vers la fissure dans le rempart qui servait d'entrée, devant nous.
- "Euh.. On y va ?" demandais-je, un peu nerveuse.
- "Oui oui ! Putain ça a l'air.. Riche" soupira mon maitre.
On entra dans la cité baignée de rayons de soleil couchant. Des cris fusaient de partout. Beaucoup de gens étaient assis par terre. Des arbres et des plantes poussaient à l'interieur de la ville boueuse où les pious se coursaient.
- "Riche ?! C'est un poulailler ouais ! Non mais sérieux, tu veux trouver de quoi fonder une guilde ici ? cingla d'un ton ironique Lawly.
- "Ne t'inquiètes pas, nous trouverons." répondit mon maître, d'un ton confiant.
Ignorant le regard blasé de Lawly, il ajouta :
- "Bon, on va se séparer pour couvrir un maximum de terrain. Les villes sont toutes baties sur le même plan, à quelques details près. Il faudrait quelqu'un au zaap, un vers la banque et un vers une des portes.."
Je remarqua qu'il ne citait que trois postes. Je ne compris pas..
On se regarda tous.
- "Je vais au zaap !" lança mon maître.
- "Je vais à la banque !" lança Silent juste après.
- "Je me traine jusqu'à la porte nord..." marmonna Lawly.
Ils partirent chacun de leurs côtés. Je me sentais comme une masse indésirable et inutile, je ressemblais à un enfant en bas âge..
Je suivis mon maître vers le zaap. Il commença à crier dans le tumulte des voyageurs, traversant et sortant du zaap dans un océan de tissus virevoltants. Seuls un disciple sadida et ecaflip s'arrêtèrent devant lui. Je n'entendais rien des phrases échangées. Je le laissa donc se debrouiller et descendit, le pas trainant vers la banque. Celle ci était gigantesque et m'eblouissait. La foule se pressait vers la façade ornée de pièces dorées. Je franchis l'ouverture. La foule se bousculait à l'interieur, semblable à un torrent de cape et de cris. Je chercha Silent du regard, paniquée. Je n'eu pas à chercher longtemps. Je le vis, plaqué contre le mur sur ma droite par la pression exercée par les gens. Il était complétement écrasé sous la marée humaine et ne pouvait plus executer un seul mouvement. Ses cris de recrutements étaient parfaitement inaudibles. Me félicitant d'être petite, je me fraya difficilement un chemin vers la sortie.
La façade m’aveugla une nouvelle fois. Je couru vers le nord, en restant à bonne distance du zaap. Je rejoignis le rempart aux pierres aveuglantes sous le soleil. Longeant celui-ci, je me retrouva devant la porte nord.
Lawly était là. Assis en tailleur, sa tête blasée appuyée sur une main. Une longue file d’attente serpentait devant lui. Un écriteau en bois était posé devant lui, gravé de quelques mots : « Devenez Une Légende ». Une vieille dame d’apparence acariâtre était en face de lui.
- « Heiiiin ? Quest-ce que vous dîîîîtes ? ».
- « J’ai dis non ! Non c’est non ! » répliqua-t-il, las.
- « Heiiiin ? Mais pourquoi ? ».
- « On recrute pas les vautours édentés ! Suivant ! ».
Un homme d’allure élancée, habillé serré se présenta devant lui d’un pas mesuré, l’air hautain. Lawly le regarda des pieds à la tête et eut un sourire sarcastique :
- « Motivations ? »
- « Je souhaiterai perdurer des expéditions épiques. » déclara-t-il d’un ton pincé.
Le regard de Lawly devint encore plus sombre.
- « Désolé, on organise pas de randonnées pédestres ²épiques² pour personnes efféminées en quête de virilité. » répliqua-t-il d’un ton glacé.
L’homme ouvrit de grand yeux choqués et tourna les talons, le nez en l’air, tandis qu’une petite fille avançait joyeusement vers Lawly.
- « C’est vrai que vous distribuez des bonbons ? » demanda-t-elle le ton claironnant.
Lawly fit un geste lent de la main, le doigt pointé pour lui indiquer de partir. Elle s’exécuta, le mine déçue.
Un jeune homme s’avança, l’aspect très négligé. Il s’empressa de demander, d’un ton assez déplaisant :
- « Tu m’donnes équipements ou kamas ? ».
Lawly ne leva même pas les yeux vers lui et fit le même geste que pour la petite fille. L’homme ne bougea pas.
-  « Alors ? Tu donnes ou pas ? ».
Lawly, excédé, se leva et sortit sa lame d’un geste énervé. Aussitôt, la foule déguerpit en toute direction avec des cris effrayés. Seul un individu restait au milieu de la poussière soulevée. Son regard se dirigea droit vers Lawly qui rangeait son couteau, la mine sombre. Il s’avança lentement, sa cape battant ses flancs. Lawly s’immobilisa et le fixa.
- « Vous recrutez toujours ? » demanda-t-il calmement.
- « Motivations ? » exigea Lawly, la voix vanné.
- « J’ai perdu toute estime et n’ai plus d’attaches géographiques.. Comme toi je suppose ? » murmura-t-il judicieusement.
Lawly, le regard calculateur, tendit une main vers le nouveau venu, continuant de le fixer dans les yeux. celui-ci la serra, le regard satisfait.
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Message  magnesiium Mer 14 Déc - 14:47

Chapitre XIII : Coalition


A partir de maintenant, j'ai décidé de pondre en moyenne un chapitre toutes les semaines pour diminuer mon retard.. Cochez la case "surveiller ce sujet" pour être mis au courant immédiatement. Je chargerai Denda de vous le répéter en boucle pour vous assurer un lavage de cerveau optimal ! Enjoy =*

Le paysage aux alentours était trouble. La foule, en fuyant avait créé un nuage de poussière. Seule une légère brise dissipait celui-ci et faisait frémir langoureusement nos capes. La poignée de main qu’échangeaient Lawly et l’inconnu semblait faire vibrer l’atmosphère.
Ils se regardaient dans les yeux. Lawly ; brun, pâle et maigre fixait intensément les moindres détails chez le nouvel arrivant, le visage neutre. Ses yeux sans expressions allaient de ses cheveux blonds à ses bottes renforcées, en passant par sa tunique sans tâches. L’inconnu souriait. Ses yeux clairs s’attardèrent sur la poche usée où avait disparu la lame un peu plus tôt.
- « Tu as une poignée de main molle ».
- « Je compense d’ordinaire avec autre chose » répliqua un Lawly qui affichait un sourire extrêmement ironique et acide.
Je m’étrangla avec ma salive.
- « Je parlais de ma lame bien sûr » précisa Lawly sans cesser d’observer l’individu avec un sourire en coin.
Un bruit de pas traînant nous fit tourner la tête.
- « Je croyais.. Que Bonta.. Était la ville la plus peuplée.. Pff.. Mais c’est l’enfer ici ! »
- « Aaaah Bonta.. » Soupira l’inconnu avec nostalgie en se tournant vers un Silent trop épuisé pour se rendre compte de sa présence.
Une expression d’horreur apparut sur le visage de Lawly. Je n’aurait pas été étonnée qu’il saisisse l’un pour taper sur l’autre.
- « J’en ai vraiment marre de recruter ! Les gens d’ici sont vraiment nazes, tout à l’heure j’en ai vu passer un avec une tête de piou tout pourri empaillé sur la tête, comme un chapeau. Non mais sérieusement, on va recruter ça dans notre guilde ?! »
- « Apparemment.. Mais Quest-ce que tu veux faire d’autre ? » demanda Lawly.
- « Je sais pas ! Chercher un mystère dans les environs, une bête qui aurait semée la terreur.. »
- « Tsss.. De toute façon on a aucune arme.. Alors on peut trouver une bêbête mais on ne pourra pas la tuer » marmonnais-je, un peu blasée.
- « Moi si ! » répliqua Silent en se redressant.
- « Euh ? Où ça ? » demanda l’inconnu d’un ton légèrement narquois.
Silent se tut. Il baissa la tête sûrement par crainte que l’expression sur son visage réponde à sa place. Lawly croisa mon regard. La réponse était aussi évidente que redoutable. Silent lança un juron.
Un large sourire était cependant apparu sur le visage de l’inconnu.
- « On dirait que vous allez avoir besoin de moi, Orannor, enchanté !

Deux heures plus tard, Orannor nous avais entraîné dans ce qui semblait être la seule taverne d’Astrub car « comploter un plan d’infiltration à Bonta ne se fait pas au milieu de lépreux ni au milieu d’une bouse géante. L’endroit était aussi sale. Il régnait une forte odeur de tofulailler et un épais tapis de poussière s’étendait sur le sol. Les murs en bois semblaient imprégnés d’un mélange de poussière et d’humidité. Le plafond laissait entrevoir des fissures béantes malgré la semi obscurité qui baignait celui-ci. Une véritable horde d’alcooliques se tenaient à des tables, braillant et rigolant la gorge déployée, une pinte de mauvaise bière à la main. Les rumeurs et les rires qui s’élevaient dans la pièce nous assuraient une discrétion optimale. Lawly, moins confiant que moi, jetait sans cesse de discrets coups d’œil aux quatre coins de la pièce, son regard blasé s’arrêtant sur chaque personne quelques secondes. Quant à Silent, il affichait un air si concentré que ses yeux semblaient sur le point de quitter leurs orbites au dessus du parchemin sur lequel Orannor traçait des traits en donnant diverses explications à voix basse. On avait décidé que celui-ci se joindrait à nous si l’expédition se déroulait comme prévue.
Le départ fut fixé pour le lendemain. Silent et moi avions la nausée, une sensation de stress comme si nous avions un gros boulet à la place de l’estomac.
Il se passa un temps très court entre le moment où Orannor roula le parchemin avec un sourire un peu tendu et celui où nous allions dormir dans une chambre louée au dessus de la taverne. Lawly avait décidé qu’avertir mon maître serait une mauvaise idée car il portait encore ses ailes avec un peu trop de fierté et aurait tout tenté pour nous suivre.
J’attendis le lendemain, la peur au ventre.
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